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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 18:05
Dernièrement, en réunion AA, une amie qui débute dans l'abstinence confiait une expérience que la plupart des dépendants ont sans doute vécu. Invitée à un pot, à son boulot, elle s'est retrouvée très mal car confrontée à une presence massive de buveurs de champagne. Elle s'est d'abord vue replonger le nez dans le produit. Elle s'est souvenue que dans ce genre de situation il était conseillé de se saisir imméditament d'une boisson sans alcool. Ce qu'elle a fait. Une fois passé ce cap, donc, elle a eu le sentiment que le monde entier la regardait et lui reprochait de ne pas faire "comme tout le monde". Je me souviens que ce qui m'a un moment freiné dans ma décision d'arrêter l'alcool, c'était la peur des autres, de mes compagnons de beuverie, des collègues, de la famille etc. "Mais qu'est-ce qu'ils vont me dire ? Qu'est-ce que je vais pouvoir leur raconter ?" Finalement je continuais à boire parce que je refusais de résoudre cette difficulté qui consistait en fait à être honnête avec moi-même. Car à l'arrivée, tous ces gens dont j'avais peur qu'ils se foutent de moi, ou me reprochent quoi que ce soit, et bien ils ont bien été obligé d'accepter et la plupart trouvent que finalement j'ai pris une bonne décision. Vivre avec la peur des autres, c'est finalement comme si l'on cherchait chez le voisin quelque chose qui justifie que l'on fonctionne d'une manière que l'on sait pourtant viciée. Cela me fait penser aux dépendants aux chats MSN forums qui s'estiment obligés d'annoncer sur les lieux de leurs souffrances (avec Internet, le problème, c'est que le lieu est confondu avec l'objet même de la dépendance) qu'ils sont décidés d'arrêter. Parce qu'ils ont peur d'être jugés pour leur fuite. Ils expliquent, discutent avec leurs 12.000 contacts, et pendant ce temps s'en refont 12.000 autres, et finalement n'arrivent plus à en sortir vraiment... Je le sais d'autant plus que c'est comme cela que je fonctionne, même si je me suis nettement calmé vis-à-vis de ces outils de communication. On se fait souvent plein d'idées sur ce que sera le vie avec les autres dans l'abstinence et on se rend compte que toutes nos angoisses précédant les événements ne sont que les films que l'on veut bien se tourner et se diffuser. Qu'il suffit d'être soi-même, d'avoir confiance en Soi, et de rester bien calé les deux pieds dans l'instant présent.
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21 mars 2006 2 21 /03 /mars /2006 13:49
La livraison de ce jour des "Réflexion quotidiennes" des Alcooliques anonymes fait dire à Bill, un des deux fondateurs de la fraternité que les demandes matérielles doivent toujours passer "après" le progrès spirituel. Cette réflexion vient en appui d'une phrase nous indiquant que "nous n'aurons plus peur des autres ni de l'insécurité financière". Cela signifie que l'abstinence que ce soit d'alcool ou d'autre produit peut nous redonner une toute autre façon de voir la vie que celle que nous avions quand nous étions pris dans les mailles de la consommation. Une fois que le progrès spirituel est devenu une priorité, on appréhende le matériel (l'argent, principalement) non plus comme la source principale d'angoisse qui nous plombe au fond de la bouteille, mais simplement comme un moyen de vivre normalement, décemment, sur cette terre. Il ne s'agit pas d'avoir un regard méprisant sur ce qui fait le quotidien - et qui ferait que celui qui manque de tout serait en droit de me considérer comme un snobinard qui se la raconte - mais de faire en sorte de ne pas être obsédé par sa "soif" de posséder, d'en avoir toujours plus, quitte à gacher, et à être dans l'excédent quand justement plein de gens manquent de tout. La dépendance et la consommation excessive d'un produit traduisent, je pense, la peur de ne jamais en avoir assez, de ne pas être suffisamment reconnu. On ne se satisfait pas d'ÊTRE tout simplement. Donc, il faut AVOIR. Personnellement, j'ai bu parce que j'avais peur de ne jamais être à la hauteur, que tout le monde me faisait peur et parcer que je pensais qu'en livrant une image de fêtard, je faisais ce que l'on attendait de moi. Si l'on prend le porno, on voit bien que le sentiment de tout posséder, d'avoir les filles que l'on veut, quand on l'a décidé répond à cette angoisse d'être oublié dans ce grand bordel qu'est devenu le monde où la Rocco Attitude sert de plus en plus de modéle. La logique de la performance à tout prix nourrit toutes les angoisses des dépendants. Le spirituel raméne les choses à leur juste valeur. Il nous rappelle que ce qui compte, ce n'est pas la seule satisfaction de nos exigences egoïstes, mais notre capacité à faire oeuvre commune, à être en lien avec toute la création. Je ne suis pas l'unique élément de cette planète, mais je suis relié à une histoire, aux autres, à mon environnement. Il me faut voir "au-delà" de moi. C'est cela s'inscrire dans une dimension spirituelle. Pour moi, cela veut dire aussi essayer de vivre au plus profond de soi dans le projet de Dieu, lequel vise d'abord à donner corps à l'Amour entre les êtres. La réponse à la dépendance suppose donc d'accepter sa fragilité, pour prendre le chemin inverse de l'aspiration illusoire à la toute puissance que les différents produits auxquels nous avons succombé cherchent à alimenter.
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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 18:43
J'ai eu, cette semaine, une impression bizarre. Comme je fréquente parfois le forum sexualité de Doctissimo (www.doctissimo.fr)poiur évoquer un problème qui me touche particulièrement, il m'est arrivé de vadrouiller sur certaines de ses sections. J'ai fait deux constats. D'abord, il y a pas mal de gens qui finalement vivent leur sexualité sans qu'elle soit problématique et qui doivent sans doute être loin de l'univers empoisonné des addictions. Mais j'ai aussi eu pu constater à quel point, notre socièté évolue dans un univers où le sexuel est une quête en soi, fait partie d'un besoin presque matériel, déconnecté de l'esprit. Symptome de ce monde qui individualise toutes ses composantes, "prendre SON pied" structure bien des demandes. J'ai pu me rendre compte, par exemple, que la prostitution tendait à devenir une pratique légitime, presque de service public chez certains. Le phénomène des escorts, que de mon temps on appelait "putes de luxe", permet à ceux qui en ont les moyens (où qui décident de se priver par ailleurs) d'éprouver leurs angoisses pulsionnelles en résumant le mystère du désir à un échange marchand. J'ai failli me prendre pour une sorte de zombie, un être à part. Mais là encore, je cultivais mon égo, pour m'estimer faire partie de cette élite des dépendants qui, ayant touché le fond jusqu'à ce jour, ont bénéficé de la grâce divine qui les a tirés par le "colbak" du trou de douleur dans lequel ils se dégoutaient quotidiennement. Car au fond, comme l'alcoolisme mondain participe de la même souffrance à laquelle j'ai gouté avant de rencontrer les Alcooliques Anonymes, le "sexolisme mondain" s'inscrit dans ce même manque spirituel. Je ne dois donc pas juger, mais compatir, me rendre disponible s'il le faut. Sur le "forum libre" de Doctissimo, je poste de temps à autre sur un sujet consacré à la porno-dépendance. Beaucoup de souffrances de conjointes encore une fois. J'en ai pris encore une fois plein le coeur, et cela m'a permis de me souvenir dans quelle galère j'étais encore plongé. Vraiment : ne pas juger. Qui que ce soit. Et essayer de tendre la main, quand je peux. Cela me ramène à ma mémoire "le serment de Toronto" des Alcooliques Anonymes : "Lorsque n'importe qui, n'importe où, tend la main en quête d'aide, je veux que la main de A.A. soit toujours là ... et de cela, je suis responsable."?
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9 mars 2006 4 09 /03 /mars /2006 16:26
On dit souvent que "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". J'ai souvent eu beaucoup de difficulté, moi qui ait plutôt tendance à demeurer emprisonné au plus profond de mes angoisses et à garder soigneusement la tête sous l'eau, à bien comprendre à quoi pouvait correspondre ce fameux "espoir". Je devine bien que cela signifie garder le cap au milieu de toutes les tempêtes. De mon expérience d'Alcoolique anonyme je sais aussi qu'à force de "laisser le temps au temps", même les plus sombres galères finissent par retrouver un ciel plus paisible. En ce moment, ce n'est pas la joie chez moi. Ma compagne galère comme tout avec son gamin qui ne sort pas de l'adolescence. Au point qu'il a fallu procéder à un éloignement vers le père. Mais ses retours ponctuels sont chaque fois l'occasion de retour dans le n'importe quoi. Et d'une plongée pour moi dans des colères et angoisses douloureuses. Ces jours-ci, c'était de nouveau le cas. Retour du gamin et de ses conneries. Ca me fait chier, il m'énerve à venir perturber comme cela mon rétablissement égoïste, mais curieusement, je ne suis pas franchement tombé dans l'angoisse la plus noire. Je suis même resté plutôt calme. Je pense commencer à comprendre où se trouve la clef pour ce problème. Essayer d'avoir un regard apaisé. Ce qui ne signifie pas ne pas dire à quelqu'un quand il vous fait chier, mais refuser de le laisser être l'objet exclusif de ses pensées. J'ai tout de même précisé à la maman - qui lui a encore une fois signifié que c'était la dernière fois qu'il la menait en bateau comme cela... - qu'il n'était pas question que ce passage soit le prétexte à une réinstallation de ce parasite sous mon toit. Mais une fois ces choses exprimées, j'ai surtout fait l'effort d'accepter une évidence : toute situation qui m'est présentée est d'abord l'occasion pour moi de progresser spirituellement. Mon retour à une certaine foi chrétienne me permet de comprendre que même dans le noir, il faut savoir aimer. C'est là, d'ailleurs, que Dieu éprouve le plus fortement notre capacité à ne pas laisser nos angoisses nous envahir au point de vouloir la mort de l'autre, pour sauver sa peau (car je pense que sur le fond, c'est de cela dont il s'agit). Car s'il est juste de penser que ce gamin se plante, qu'il est un problème pour plein de monde, il me faut d'abord l'aimer, vouloir son bien (ce qui peut aussi se traduire par une certaine sévérité). L'angoisse c'est la fuite. La foi, c'est affronter le problème pour essayer de le dépasser. Alors que je poursuis, tant bien que mal mon carême, je perçois quelques zones de lumière non négligeable. C'est même assez agréable. La pratique courante de la prière, la nourriture spirituelle que je reçois des AA, mais aussi de ceux qui participent à cette retraite virtuelle avec les Dominicains (www.retraitedanslaville.org) me donnent, je pense, l'occasion de mieux comprendre que l'amour du prochain peut avoir un contenu et qu'il permet surtout de cultiver l'espoir. J'ai cru que j'avais retrouvé la foi en arrêtant de boire et en allant chez les AA. C'est sans doute vrai. Mais il me semble surtout que c'est son chemin que j'ai retrouvé.
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4 mars 2006 6 04 /03 /mars /2006 13:46
Cette nuit, j'ai bu. Je veux dire que j'ai rêvé que je buvais. Encore une fois, comme chaque fois que je fais ces rêves, ils sont d'un réalisme gerbant. D'autant plus que je buvais du whisky, pour le coup, produit qui m'a plongé dans un coma éthylique violent, un jour où ma pratique d'alcoolique a voulu me moinrter que j'étais vraiment en danger de mort dans l'alcool. J'en ai bu trois cette nuit. Trois, comme la Trinité (le Père, le Fils et le St Esprit), mais aussi comme ma dose minimale de bibine que je prenais au bistrot. Je ne quittais jamais les lieux sans avoir consommé, au moins, trois bières. Chaque fois que je rêve de mes dépendances, je les prends comme un message et un signal d'alerte. Comme si on me disait : "fais gaffe, t'es plus très loin du verre". Ces derniers jours, j'ai beaucoup tiré sur la corde, j'ai bossé à coup de stress, je me suis pris la tête avec un gars qui m'a un peu manipulé et a utilisé ma tendance à la dépendance affective et j'ai replongé hier - fin de semaine - dans l'excès d'Internet. Pourtant, c'est le Carême, et je m'étais promis de limité ma présence sur la toile à une heure par jour et les lieux à mon mail, ce blog, le site http://dépendance-sexuelle.info, et celui de Dominicains qui proposent une retraite www.retraitedanslaville.org. Va falloir remettre les choses en ordre, car le rêve de cette nuit ne me fait pas du tout rire. Il va falloir m'éloigner de l'ordi pour repartir dans la vie réelle, rencontrer du monde et marcher (la marche aide à opérer une rencontre entre le physique et le mental). Mon thérapeute m'a dit hier que je ne peux de toute façon pas échapper au "besoin d'intellectuel". C'est visiblement le moteur essentiel de mon existence. La marche permet donc à la fois d'avoir les pieds sur terre et de faire travailler son intellect. C'est une forme de prière, dont l'objectif est d'aller le plus proche de ce que l'on est réellement, de sa nature profonde, de la Vie épurée des bruits de ce monde, bref de Dieu. "Agir, méditer, agir" disent les Alcooliques anonymes. Vive la dialectique ! Ça, c'est, comme dirait l'ami Warsen, un vieux reste de ma formation gauchiste ;-) Faut bien que l'expérience de la vie serve à quelque chose.
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2 mars 2006 4 02 /03 /mars /2006 19:08
Seigneur, fais de moi un instrument de Ta paix ! Là où il y a la haine, que je mette l’amour; là où il y a l’offense, que je mette le pardon; là où il y a le doute, que je mette la foi; là où il y a le désespoir, que je mette la confiance;_ Là où il y a la tristesse, que je mette la joie; là où il y a l’obscurité, que je mette la lumière;_ O Maître Divin, que je ne cherche pas tant_d’être consolé que de consoler, d’être compris que de comprendre, d’être aimé que d’aimer car c’est en me donnant que je recevrai; c’est en pardonnant que je serai pardonné; c’est en mourant que je naîtrai à la vie éternelle.
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2 mars 2006 4 02 /03 /mars /2006 19:06
J'ai déjà evoqué, ici, ma foi chrétienne. Le message de cet homme, Jésus, indique pour moi un révélateur de Dieu, par l'amour inconditionnel qu'il nous suggère envers notre prochain. Je sais que Dieu se trouve dans le refus inconditionnel de la haine et de l'égoïsme. J'ai réactivé ma foi après être devenu abstinent d'alcool. J'ai redécouvert que l'on pouvait vivre avec confiance, en se disant que la vie et toute ses épreuves avait quelque chose à nous apprendre bien au-delà de notre propre existence. La Résurrection du Christ m'apparaissait là, comme cette évidence selon laquelle l'Amour peut vaincre bien des souffrances, à condition de s'ouvrir entièrement à Dieu - c'est à dire le naturel le plus épuré qu'il y a en moi, la Vie tout simplement - et d'accepter de reconnaitre mon impuissance à maitriser tant un sens égocentrique tout ce qui se présente à moi. Ce mercredi, s'est ouvert le Carême. Le souvenir de Jésus au Désert, qui doit amener à Paques, 40 jours plus tard. Pas vraiment un choix de privation. Plus celui de se retirer (symboliquement pour moi) du monde, pour essayer de se tourner beaucoup plus Dieu et d'être beaucoup plus souvent et beaucoup plus régulièrement l'incarnation de sa volonté. Autrement dit, pour moi qui souffre d'une dépendance profondément ancrée à différents supports, je décide de faire un effort plus continu de mise en adéquation de mes actes avec ma nature intérieure. La prière, une attention soutenue à l'autre (à travers le jeune notamment), l'effort aussi de se souvenir de l'appel de Dieu à ne pas l'oublier... J'ai entamé cela hier. Comme d'hab', il y a des hauts et des bas. Je note toutefois qu'une plus grande pratique de la prière affine mon discernement et me permet de privilégier les sorties à l'extérieur sur l'ordi (c'était le cas cet AM).
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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 19:01
Ce n'est pas simple en ce moment. Enfin, je veux dire que physiquement, je me traine un peu et que les auto coups de pieds aux fesses pour me bouger tous les jours se multiplient. Je n'aime pas février ni mars. Des mois de deuils (morts de mes parents). C'est bizarre, j'ai fait le lien il y a peu de temps, alors que ma mère est morte en 1991 et mon père six ans plus tard, définitivement vaincu par l'alcool et le tabac. Mais je naviguais trop à corps perdu dans l'alcool, je refusais tellement la réalité de ma vie concrète à coups de conso-sexe (putes, chat, rencontres gaies...) que je ne voulais pas me voir. C'est fou ça, de refuser de s'assumer jusque dans sa douleur la plus profonde. Aujourd'hui que je fais l'effort, avec l'aide d'un thérapeute, et en suivant les réunions des Alcooliques anonymes, de m'accepter, finalement je me vois un peu mieux, et peut-être avec un peu moins de honte. Car à l'époque, j'ai carrément fui la maladie de mes parents. Dans la honte d'avoir une mère rongée par la diabéte d'abord. Puis en picolant pour fuir... la déchéance de mon père alcoolique ! Et donc, j'en arrive à faire le constat que le souvenir de ces disparitions a (inconsciemment ?) des effets sur mon quotidien d'aujourd'hui. Mon retour à une pratique spirituelle m'a aidé à accepter également leur décès, mais aussi à poursuivre une certaine relation avec eux, via ce qu'ils m'ont transmis comme valeurs humaines (respect des autres, honnêté...). Et c'est sur leur tombe que je suis allé me recueillir quand j'ai atteint un an d'abstinence d'alcool. Donc, je suis un peu trainard en ce moment. D'où mon extrème vigilance. J'évite de foncer tête baissée et je privilégie le repos. Qui plus est, je me méfie de la persistance, le matin (et parfois le soir) de fantasmes ou plutot de pensées sexuelles, qui me rappellent mon passé de porno-dépendant actif, et qui évoquent où, des scènes pornos ou des pratiques homosexuelles que j'ai pu avoir. Ces pensées accompagnent une incitation à me mastuber que j'évacue en me levant, et en reprenant pied dans le réel (aller faire un café, allumer la radio etc. Il n'y a que le concrêt de l'instant présent qui interdit au fantasme de s'installer et de prendre le pouvoir. Comme je l'explique sur le forum de dependance sexuelle (voir liens), je galère un peu, pour reconstruire une sexualité en adéquation avec une conception authentiquement amoureuse. J'ai détraqué pas mal de choses en me gavant de porno et de sexe plus ou moins monnayé. Je ne gère plus du tout une éjaculation précoce qui s'est installée durablement. Là aussi, la solution consisterait à me bouger car j'aime vraiment ma copine, et aimerait pouvoir "me donner" sexuellement dans de meilleures dispositions. Du moins, comme elle, "se donne".
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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 17:38
Au milieu d'une nouvelle surconsommation de web forums et tout ce qui me sert à ne surtout pas être dans le réel, je me suis souvenu que j'avais, ce 16 février, parcouru 9 mois sans nourrir mon imaginaire de porno, de chat de rencontres etc. 9 mois sans sexe virtuel et réel, 9 mois qui m'ont permis de vivre avec ma compagne sans la tromper. Comme pour l'alcool dont le suis abstinent depuis 7 novembre 2003, je fais l'expérience qu'un jour à la fois, je peux faire l'expérience d'une certaine liberté. Pas toujours simple, car beaucoup de supports addictifs (le net, les émotions, la bouffe aussi...) sont là pour nourrir mes angoisses et ma flemme structurelles. Comme le dit John, il n'y a qu'en mettant autre chose à la place que je donnerai un coup de collier un peu plus net à ma libération - laquelle en ce moment, joue le yoyo entre un jour avec et un jour sans. Quelque chose comme de la confiance dans ce que je fais (c'est à dire autre chose que l'angoisse qui tétanise) se met en place doucement. Enfin, c'est ce que je crois percevoir. Utile pour m'aider à décrocher de l'imaginaire permanent dans lequel j'aimerais bien me complaire. Jean de la Croix disait - j'ai lu ça cette semaine - que la porte vers Dieu passait par la Croix. Ce n'est pas le dolorisme que je prône là. La croix vient rappeler notre condition humaine, et nous invite à nous coltiner notre concret, si l'on veut percevoir nos progrès en matière de spiritualité. Dieu ne nous demande de rendre une belle dissertation, mais de nous souvenir qu'il ne s'est pas incarné dans l'humble créature humaine pour jouer les intellos de service sur les forums. :-)))))
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14 février 2006 2 14 /02 /février /2006 18:41
C'est la Saint Valentin aujourd'hui. Avec ma compagne, on a un peu beaucoup tendance à nous foutre de cette fête qui, pour nous, a une forte odeur d'argent et de "choses commerciales" comme dirait Souchon (Foule sentimentale). Pourtant, tout à l'heure, je me suis laissé allé à penser que tout n'est sans doute pas à rejeter. Peut-être que, bien sur, pour plusieurs de nos congénéres, ce sera l'occasion de l'année de se souvenir qu'ils vivent en couple, qu'ils s'aiment etc. Oui. Et alors ? Quant bien même ce serait le cas, de quoi je me mêle donc ? Et si, dans ces endroits oùm l'on allume en ce moment la flamme, c'était l'occasion de faire le point sur ce qui unit deux êtres ? Qui suis-je donc pour mépriser ainsi des êtres qui se cherchent pour bâtir quelque chose en commun ? Tant mieux, après tout, si ce jour-là, on en profite pour rebondir, et se redire "je t'aime". Bien sur, qu'il y a toutes "les choses commerciales" qui inondent cette fête. Maiqs au milieu des ténébres, j'ai la faiblesse de croire qu'il y a toujours une petite lumière à entretenir. Je souhaite donc une bonne Saint Valentin à tous les êtres, qu'ils soient ou non accouplés, mais qui cherchent l'amour, qu'ils soient confiants, apeurés, tristes et même maladroits. Je dis cela parce que j'ai longtemps raillé l'amour pour le fuir dans l'alcool et le porno. Boire, baiser (surtout se branler en fait), mais ne surtout pas aimer. C'est à dire le contraire de celui qui est infiniment attentif à l'autre, à la créature de Dieu. C'est surtout dans ma libération du porno que je découvre l'amour. Après avoir barricadé ma solitude et je prends conscience que c'est dans la relation à l'autre que se puise l'essentiel de l'existence. Pas simple quand même. J'ai toujours ce sentiment de malaise quand on me dit "je t'aime. je ne sais même pas quoi répondre. Honte ? Culpabilité ? Sans doute... Je sais qu'il y a aussi à regarder du coté de l'écoute et du respect, quand on parle d'aimer. Je sais que ce n'est pas que des mots. Mais ça en est quand même...
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