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3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 18:05
Me voilà de retour. J'ai terminé 2005 abstinent d'alcool et de porno et l'ai redémarré de la même manière. De premières 24 heureuses, car libérées de ces deux poisons qui me bouffaient la vie. Même si cet après-midi, une lecture sur un site catholique d'un article sur la sexualité vécue en chrétien m'aurait presque réveillé des envies. Un site catho en plus ! :-))) Comme quoi la vigilance doit toujours être de mise, et qu'au fond de soi, continuent de se disputer des exigences contraires, cette opposition démodée que l'on appelle le bien et le mal. Je suis content de revenir sur mon blog, car mon retour s'effectue alors que je suis de nouveau au fond du trou, en revanche, avec ma pratique d'Internet. Bien qu'heureusement amputé du porno, l'outil demeure pour moi un objet privilégié de fuite. Surtout qu'en ce moment, je suis en plein tourbillon émotionnel. Les émotions ? Je confirme qu'elles sont à la base de tous mes chemins salaces et douloureux. En ce moment, ce n'est pas simple chez moi, à cause du passage du gamin de ma copine, et lequel est en plein délire de conneries et de refus d'autorité. C'est violent dans ma tête, et surtout, obsessionnel. J'ai toujours vécu comme un être en fuite, peureux face à toutes les complications que la vie peut réserver. Je suis dans la peur, l'angoisse, la colère, et de manière complétement irrationnelle. Je me rends compte que cela me rend même invivable. Mon psy me parle de névrose avec laquelle il me faut apprendre à vivre. Pas simple d'être à la fois dans l'affirmation et le détachement. "Mon Dieu, donnez moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer celles que je peux et la sagersse d'en connaitre la différence" dit la prière de la sérénité des alcooliques anonymes. la solution est là-dedans. D'abord m'accepter, voir ce que je peux faire évoluer et surtout agir, pour ne pas rester dans la gamberge. C'est bien ça mon problème : je vis dans ma tête et le résultat de cette tambouille, c'est que ça m'amène à passer ma journée de boulot à vivre en dehors de mon corps dans une illusion qui s'appelle Internet. Je me laisse déborder par mes émotions. J'ai décidé que ce chantier là serait celui des premières 24 heures de 2006. D'abord ne pas laisser démarrer les angoisses et si c'est le cas, les stopper, en confiant au maximum à Dieu ce qui me torture. Mais bon sang, que c'est pénible les obsessions. À ne pas être dans l'instant présent, à me laisser guider par mes peurs, je replonge dans le n'importe quoi. Je me dis même que cette suggestion sexuelle, tout à l'heure, de mon corps, avait sans doute à voir avec mon état moral qui n'est pas brillant. Bref, faut reprendre les bases. Un jour à la fois. Rien qu'aujourd'hui.
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23 décembre 2005 5 23 /12 /décembre /2005 16:58
C'est les vacances. Et demain c'est le réveillon. Et demain,ça me fait chier, parce que y'a la famille, des cadeaux,du monde, tout ça, des trucs qui m'angoissent... Y'aura de l'alcool. je sais que devrais rester vigilant, par exemple faire en sorte que mon verre ne soit jamais vide afin d'éviter qu'une ame charitablement distraite n'estime devoir le remplir d'alcool et ainsi me pièger et redonner à mes papilles quelques souvenirs dangereux. Je sais que je me répéterai : "quoi qu'il en soir, quoi qu'il arrive, rien ni personne ne mérite que tu ne boives aujourd'hui". Paradoxalement, c'est pas l'alcool qui me fait le plus flipper. C'est le monde, la seule présence d'une communauté au sein de laquelle je dois trouver ma place. le simple fait d'être avec les autres m'angoisse. J'ai peur et donc j'ai envie de fuir. Bien suer, tout cela, c'est dans ma tête. Et c'est bien parce que je conservais cela - ma peur - imprimée dans mon esprit, que je refusais de voir qu'elle n'avait pas de réalité matérielle, que je buvais. Je m'étais tellement persuadé qu'il me fallait fuir, que je fuyais. Or, demain, en réalité, n'est qu'une éventualité. Ce qui compte, c'est ce que l'on vit aujourd'hui, c'est l'instant dans lequel on est effectivement, charnellement même présent. Au lieu de fuir ma peur du lendemain, mieux vaurt que j'essaie d'être présent ici et maintenant. Quand je suis arrivé chez les AA, on m'a remis un petit texte, qui s'appelle rien qu'aujourd'hui, et qu'on retrouve aussi par ailleurs. Parait que ça vient du pape Jean XXIII. En guise de méditation, je vous le suggère. Je ferais bien d'ailleurs de m'y replonger plus souvent. En attendant, je prends une semaine de congés. Je serais libre d'ordi. Ca ne me déplait pas comme perspective. Joyeux Noël. Rien qu'aujourd'hui 1. Rien qu'aujourd'hui, j'essairai de vivre exclusivement la journée sans tenter de résoudre le   problème de toute ma vie. 2. Rien qu'aujourd'hui, je porterai mon plus grand soin à mon apparence couroise et à mes manières ; je ne critiquerai personne et ne prétendrai redresser ou discipliner personne si ce n'est moi-même. 3. Je serai heureux, rien qu'aujourd'hui, dans la certitute d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde mais également dans celui-ci 4. Rien qu'aujourd'hui, Je m'adapterai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci se plient à tous mes désirs. 5. Rien qu'aujourd'hui, je consacrerai dix minutes à la bonne lecture en me souvenant que comme la nourriture est nécessaire au corps, la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme. 6. Rien qu'aujourd'hui, je ferai une bonne action et n'en parlerai à personne. 7. Rien qu'aujourd'hui, je ferai au moins une chose que je n'ai pas envie de faire; et si j'étais offensé, j'essaierai que personne ne le sache. 8. Rien qu'aujourd'hui, j'établirai un programme détaillé de ma journée Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai et me garderai de deux calamités : la hâte et l'indécision. 9. Rien qu'aujourd'hui, je croirai fermement, - même si les circonstances prouvent le contraire -que la bonne providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde 10. Rien qu'aujourd'hui, je ne craindrai pas. Et tout spécialement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté. Je suis en mesure de le faire bien pendant douze heures, ce qui ne saurait pas me décourager, comme si je pensais que je dois le faire toute ma vie durant
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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 18:56
Dur, dur aujourd'hui avec la cyberdépendance. J'ai mis le doigt dans l'engrenage et la vraie galère pour en sortir. La tête prise par les sites, et les liens, et les clics... Mais pas de porno. C'est déjà ça. J'ai toujours cette soif d'idéal et ce besoin de trouver l'idée juste, celui qui me parlera au plus profond de moi. je suis en quête spirituelle, pour le moment. Je suis chrétien, je trouve que le message qui fait de l'amour du prochain donne une dimension essentielle à ma vie. J'aime cette idée de don de soi, de générosité qui rompt vraiment avec ce monde où tout s'achète. Je suis revenu au christianisme après mes premiers mois sans alcool. Une vraie lueur, même si je ne me retrouve pas dans les discours intégristes. J'essaie d'aimer tout simplement mon prochain. Je vis cela sans contradiction, avec d'autres engagements, politiques ceux-là, que je définis comme communistes. Face à l'obession, face à la peur, il y a la foi. C'est vraiment ma conviction. Si l'on a pas confiance en soi, on se perd dans les pièges du monde. J'essaie d'avoir confiance. En ce qui doit m'arriver, et qui répond à une volonté supérieure, à condition que je m'inspire de l'amour dont elle m'a doté. Ma quête spirituelle vise à exprimer mon besoin de voir au delà de ma seule existence. Je m'inscris dans une histoire. Celle-ci me dépasse car mes actes auront une influence au-delà de mon existence et prennent donc une allure d'éternité. Ou je choisis la Vie, par l'amour de Dieu, ou je me tourne vers la mort. Ma découverte, c'est que l'éternité se joue ici et maintenant, dans mes 24 heures. Mais le petit hic, c'est que ma quête croise quoitidennement l'ordinateur. J'ai fouillé partout aujourd'hui sur le net au rayon religion et spiritualité et j'en ressors avec quelques idées, mais l'impression d'avoir cafouillé et de'être de nouveau laissé avoir par la cyberdépendance. Une cybercuite, encore. Non sexuelle, certes, mais pleine à ras bord de virtuel. Pas bon ça. Je fais semblant que je cherche, mais en fait c'est parce que je veux avoir réponse à tout. Quelle illusion ! Comme quand je voulais tout savoir sur le sexe et avoir toutes les filles possibles, faire avec elles tout ce que je voulais à condition d'avoir du fric et un ordi. Tout maitriser ? Tout savoir ? Mais lache prise, donc ! Accueille ce don, cet amour dont tu parles. Contente toi de l'accueillir, pour pouvoir mieux le transmettre. Essaie de faire ça. Rien qu'aujourd'hui.
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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 18:34
Tiens, au fait. Hier, sur la route du travail, il était à peine 8h15, j'ai croisé une prostituée pas loin de la gare. 8h du mat'... Postée à un coin de rue classique, que je connais bien, parce que je l'ai beaucoup fréquentée. Elle m'a juste demandée : "t'as attrappé un rhume ?" J'étais emmitoufflé, presque camouflé. J'ai dit "oui", alors que je ne suis pas enrhumé. J'ai répondu ça comme si j'avais trouvé là le seul moyen de m'en tirer. Je crains ma réaction vis-à-vis des prostituées. J'ai pas mal pratiqué les filles de la rue. Surtout quand je buvais. Quand j'étais pas bourré, c'était surtout le minitel, Internet, les chats, notamment gays, la masturbation devant l'ordi et parfois une rencontre. Je fantasmais à mort, n'allait pas toujours au bout. Parfois si. Et j'avais honte. En revanche, le soir, une fois chargé à l'alcool, je quittais l'ambiance souvent doucereuse du bistrot. Et je tournais dans les quartiers à prostitués. Là encore, je tournais longtemps, plusieurs fois, hésitant... Quelque fois, ça se concluait. Un truc vite fait. Je m'étais persuadé que jamais je ne vivrai de véritables relations amoureuses. Trop pas beau. Ou plutot trop pas comme le mec qu'il faut être. Donc, j'achetais le sexe, je le consommais. Guidé par la peur de ne jamais pouvoir être sexuellement actif. Un élément de ma dépendance dont j'ai honte là aussi. Marrant : la nuit qui a précédé cette rencontre d'hier matin, j'ai rêvé d'une prostituée connue il y a quelques années. Aujourd'hui encore, ces filles m'attirent. Pas sexuellement. Plus envie de cette vie. Mais de l'affection. J'insulte intérieurement les mecs en grosse bagnole qui les embarquent. Je stigmatise encore ainsi aujourd'hui le fond que m'a fait toucher la dépendance. Un fond d'inhumanité. Aujourd'hui, pas d'alcool, pas de tabac, pas de sexe compulsif. Mais dur, dur avec Internet. Une fois le petit clic lancé, pas simple d'en sortir. Comme je suis un complexé, persuadé d'être sous cultivé, je veux tout savoir. Internet c'est une mine, et l'on s'y perd. Une galerie ouvre sur une autre galerie. Je suis passionné de philo, surtout depuis que j'ai décidé de rattrapper le temps perdu que j'ai brûlé avec mes conneries au lycée. Je cherche le top en plus. Celui qui me dira "tiens, voilà ton idéal". Je cherche Dieu en sorte. Erreur fatale ! Aujourd'hui, j'ai bouffé une partie de la matinée à accumuler les liens sur le stoicisme ! Vous imaginez le délire. Là encore, je me rends compte que je suis dans la fuite, même avec la philo. À me balader dans une galerie d'idées, j'évite de me coltiner mon réel, ma chair (intéressez vous à Michel Henry, passionnant ! ;-)] Pas vraiment atteint mon objectif d'hier. En revanche, grâce à un post lu chez Orroz (merci Polo ! ), j'ai évité les forums que je fréquente d'ordinaire. Peut-être un début de mieux ? Allez, on remet ça. 24 heures à la fois...
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19 décembre 2005 1 19 /12 /décembre /2005 18:31
La première chose que j'ai essayé d'appliquer, pour me sortir de ma dépendance à l'alcool, c'est de me dire : aujourd'hui, au moins, j'essaierai de ne pas boire. Ce que j'ai fait hier (ou tout à l'heure), je ne peux plus revenir dessus ; et demain, il sera bien assez tôt pour m'en préoccuper. Mais l'important, m'avait-on dit chez les Alcooliques anonymes, c'est "aujourd'hui". Cela fait deux ans que ça dure, que chaque matin, je me dit "aujourd'hui, je ne boirai pas". Cela évite le vertige d'une vie entière, et aide à se concentrer sur ce que l'on vit, en réalité, à l'instant présent. Ce n'est pas toujours évident, surtout quand l'obsession et la compulsion sont là, mais cela offre une perspective atteignable. C'est la politique des petits pas, du "rien ne se sert de courir", et dont l'expérience démontre qu'elle peut avoir une certaine efficacité. Cela m'aide pour me débarasser des obsessions envers le sexe, matéralisées par une dépendance au porno, aux chats de rencontres, et à l'attirance pour les prostituées. Rien que pour aujourd'hui, je ne tomberai pas dans le piège. Cela étant, sur ce chemin, l'usage d'Internet est encore beaucoup trop excessif, obsessionnel et compulsif. Aujourd'hui ? Fatigué, énervé et du mal à bosser. Du coup, belle gamelle dans les forums et les recherches de textes philosophiques en tous genre, pour ne surtout pas être face à mes responsabilités. Mais pas de porno. Ouf. A partir de maintenant, je me dis que, rien que pour aujourd'hui, j'essaierai de limiter ma consommation Internet au relevé de mes mails, à venir écrire quelque chose sur ce blog et voir ce qui se dit chez Orroz (site consacré à la dépendance au porno). On verra demain.
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19 décembre 2005 1 19 /12 /décembre /2005 14:40
Pourquoi ce blog ? Comme son nom l'indique, je fais partie de cette catégorie de gens qui pensent avoir besoin de béquilles pour avancer. Je suis de ceux pour qui la vie fait parfois tellement douter, pour qui la peur est toujours un mur glacial (et généralement illusoire) dressé au quotidien devant soi, qu'il me faut utiliser des faux-fuyants pour croire que je n'aurais jamais à affronter la vie. À force de vivre dans l'angoisse et la peur, je suis devenu dépendant à ces faux fuyants. L'alcool, le sexe, l'affectif, et même aussi l'Internet... Tout est prétexte à ne pas être face à mes responsabilités, à essayer de colmater cette manque de confiance en moi par des artifices. Mais pour apprendre à vivre réellement, j'ai fini par - à force de souffrance - comprendre qu'il me fallait abandonner ces artifices et accepter la vie telle qu'elle se présente. Je suis devenu abstinent d'alcool, grâce au programme des Alcooliques anonymes. Depuis 7 mois, j'essaie aussi de me débarasser de ma dépendance au porno et au sexe de manière générale. J'ai décidé d'ouvrir ce blog pour en parler et aussi pour, humblement, apporter une aide à celui ou celle qui pourrait en avoir besoin. Je ne propose pas de recettes miracles, mais juste mon témoignage. J'essaierai de venir au moins chaque jour parler de mes dépendances et de ce que j'essaie de faire pour m'en libérer. Bruno.
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