Une petite réflexion, pour un retour à la vie de ce blog consacré au rétablissement des dépendances sur la base du programme en 12 étapes mis en place par Alcooliques anonymes.
J'ai toujours expliqué - et justifié - mes consommations (alcool, sexe, sucre...) par un vide à combler et une angoisse face à celui-ci à dépasser. Je me suis convaincu que je devais remplir un vide. En fait, c'est cette démarche de pensée qui pose problème. Est-ce que je dois vraiment partir à la conquête d'une plénitude sensée remplir un vide ? Y'a-t-il vraiment un vide ? J'ai lu un maître spirituel qui explique qu'il s'agit surtout pour l'homme de se déployer, à la différence de devenir. Autrement dit de s'ouvrir à la plénitude donnée par la Puissance supérieure.
Lorsque je me sens vide, incomplet, insatisfait, j'ai envie de consommer. A ce moment-là, mes fantasmes multiples m'emmènent ailleurs et demain, ou hier. Mais "la plénitude que je recherche", pour reprendre l'expression du Livre blanc des Sexoliques anonymes (au chapitre "Le problème") est déjà là, dans cette vie donnée et dans ces capacités à s'épanouir, et non pas dans une recherche incessante de nouveauté et de toujours plus.
Bref, je dois m'ouvrir et accueillir ce qui m'est donné à place de prendre et de consommer. Etre dans la gratitude et surtout être dans le moment présent.