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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 19:01
Ce n'est pas simple en ce moment. Enfin, je veux dire que physiquement, je me traine un peu et que les auto coups de pieds aux fesses pour me bouger tous les jours se multiplient. Je n'aime pas février ni mars. Des mois de deuils (morts de mes parents). C'est bizarre, j'ai fait le lien il y a peu de temps, alors que ma mère est morte en 1991 et mon père six ans plus tard, définitivement vaincu par l'alcool et le tabac. Mais je naviguais trop à corps perdu dans l'alcool, je refusais tellement la réalité de ma vie concrète à coups de conso-sexe (putes, chat, rencontres gaies...) que je ne voulais pas me voir. C'est fou ça, de refuser de s'assumer jusque dans sa douleur la plus profonde. Aujourd'hui que je fais l'effort, avec l'aide d'un thérapeute, et en suivant les réunions des Alcooliques anonymes, de m'accepter, finalement je me vois un peu mieux, et peut-être avec un peu moins de honte. Car à l'époque, j'ai carrément fui la maladie de mes parents. Dans la honte d'avoir une mère rongée par la diabéte d'abord. Puis en picolant pour fuir... la déchéance de mon père alcoolique ! Et donc, j'en arrive à faire le constat que le souvenir de ces disparitions a (inconsciemment ?) des effets sur mon quotidien d'aujourd'hui. Mon retour à une pratique spirituelle m'a aidé à accepter également leur décès, mais aussi à poursuivre une certaine relation avec eux, via ce qu'ils m'ont transmis comme valeurs humaines (respect des autres, honnêté...). Et c'est sur leur tombe que je suis allé me recueillir quand j'ai atteint un an d'abstinence d'alcool. Donc, je suis un peu trainard en ce moment. D'où mon extrème vigilance. J'évite de foncer tête baissée et je privilégie le repos. Qui plus est, je me méfie de la persistance, le matin (et parfois le soir) de fantasmes ou plutot de pensées sexuelles, qui me rappellent mon passé de porno-dépendant actif, et qui évoquent où, des scènes pornos ou des pratiques homosexuelles que j'ai pu avoir. Ces pensées accompagnent une incitation à me mastuber que j'évacue en me levant, et en reprenant pied dans le réel (aller faire un café, allumer la radio etc. Il n'y a que le concrêt de l'instant présent qui interdit au fantasme de s'installer et de prendre le pouvoir. Comme je l'explique sur le forum de dependance sexuelle (voir liens), je galère un peu, pour reconstruire une sexualité en adéquation avec une conception authentiquement amoureuse. J'ai détraqué pas mal de choses en me gavant de porno et de sexe plus ou moins monnayé. Je ne gère plus du tout une éjaculation précoce qui s'est installée durablement. Là aussi, la solution consisterait à me bouger car j'aime vraiment ma copine, et aimerait pouvoir "me donner" sexuellement dans de meilleures dispositions. Du moins, comme elle, "se donne".
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