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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 12:52
J'ai eu l'occasion dernièrement dans une réunion AA d'entendre parler de culpabilité et de jugement, plaies atroces qui alimentent les émotions destructrices et font tourner quand il s'agirait plutot de s'élever, une fois devenu abstinent au produit (*). "Je commence à comprendre que je dois être dans le non-jugement" me disait encore récemment une aamie. Voilà une autre clef. Accepter sa maladie, sa faiblesse, ne signifie pas qu'il faille tout excuser. Mais je ne dois pas me juger, sinon, je remets de l'essence dans la pompe qui m'incite à aller voir ailleurs qu'en moi-même pour trouver le chemin du bien-être. Si je ne veux pas me voir coupable, autant accepter que je ne le suis pas. Autrement dit, ne pas se juger (laisser cela à Dieu qui seul sait), c'est faire en sorte de ne pas figer sa personnalité dans les actes commis et laisser en permanence la porte ouverte de l'espoir. Ce qui est un peu plus pratique si l'on veut notamment réparer les torts commis à autrui. Le chrétien que je suis est entré dans la période dite de l'Avent. Noël arrive. Et avec lui, cette espérance du Dieu d'amour en route pour me sortir du fond de mes abimes et m'aider à retourner vers la lumière. Ma peur devant les chemins qui s'ouvrent à la vie m'amène à ne pas bouger, à rester scotché dans le noir, attaché aux objets du virtuel. L'Avent me rappelle que la Vie est en chemin, qu'elle a été confiée au Christ pour qu'il nous ramène à elle. C'est l'histoire de la brebis perdue qu'Il vient rechercher au plus profond des creux du malheur. Ne pas fuir sa fragilité dans la culpabilité en demeurant sur le chemin de la Vie qui vient en permanence. Faire vraiment naitre en nous le Fils de Dieu. (*) "Produit" étant le terme générique j'emploie pour parler des différents objets de ma dépendance (alcool, émotions, sexe et, dans une moindre mesure, bouffe).
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