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29 juin 2007 5 29 /06 /juin /2007 16:53
La dépendance, au fond, est l’expression du désespoir. On s’accroche à quelque chose, on en fait le cœur même de sa vie, car on y croit plus. On ne croit plus ni en soi ni à l’inconnu que nous offre la vie. On devient sec, prisonnier d’une routine de souffrance. Moi qui connaît ce que signifie être scotché comme cela, je mesure à quel point la formulation de la second étape du programme des Alcooliques anonymes : « Nous en sommes venus à croire que seule une Puissance supérieure à nous-même pouvait nous rendre la raison » signifie. La force d’inertie de la dépendance qu’il est nécessaire de laisser s’installer une force bien plus puissance pour s’en détacher. Mais l’on ne parle pas de muscle ni de violence dans ce cas. On est dans le domaine de la spiritualité, bien différent de nos habitudes terriennes. Cette force nous invite à nous taire. À lâcher prise. D’accepter le don que l’on reçoit et qui nous libérera de la peur. C’est bien pour cela que, face aux angoisses, il est impératif d’arrêter la machine et de se poser. L’effort est important, titanesque même pour certains, car il va radicalement à l’encontre des fonctionnements orgueilleux des fiers-à-bras que nous sommes tous. Cette puissance est en réalité une « non-puissance » pour reprendre l’expression de Jacques Ellul. On laisse la vie reprendre ses droits dans l’expression la plus radicale de sa gratuité. C’est la prière. Et cela me donne ce cadeau merveilleux de pouvoir regarder la vie différemment. Si vous cherchez à vous libérer des affres multiples liées à nos peurs de vivre, je vous suggère vraiment de regarder du côté de la spiritualité. La dépendance active cultive le désespoir. La spiritualité, la foi et l’espoir.
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